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S.E. Evariste Ndayishimiye

S.E. AMBASSADEUR ALBERT SHINGIRO

Ministre des Affaires étrangères et de
la Coopération au Développement

THERENCE NTAHIRAJA

Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire

Communiqué final de la deuxième conférence sectorielle du 28 au 30 octobre 2013

COMMUNIQUE FINAL DE LA DEUXIEME CONFERENCE SECTORIELLE

BUJUMBURA, LE 30 OCTOBRE 2013

 

1. Les délégations des pays, des Organisations Internationales, des Institutions Financières partenaires

et des Fondations ainsi que des représentants de la Société Civile, du Secteur Privé et des Partis

Politiques ont participé, du 28 au 30 octobre 2013 à Bujumbura, à la deuxième Conférence Sectorielle

 

organisée par le Gouvernement Burundais avec lappui des parrains à savoir le BNUB, lUnion

Européenne, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Commission pour la

Consolidation de la Paix, la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque

Africaine de Développement (BAD) ainsi que le Gouvernement de la République Fédérale

dAllemagne.

2. La tenue de ces assises a été honorée par la présence et le soutien des plus hautes autorités de la

République à savoir : Son Excellence Monsieur NKURUNZIZA Pierre Président de la République, le

Président de lAssemblée Nationale, le Président du Sénat les deux Vice - Présidents de la

République ainsi que les membres du Gouvernement.

3. Cette conférence sectorielle se tient après la tenue de la Conférence de Genève en 2012 et la

première conférence sectorielle de Bujumbura au mois de Juillet dernier. Elle sinscrit donc dans la

perspective du suivi et de la concrétisation des engagements et des recommandations de la

Conférence des Partenaires au Développement du Burundi tenue à Genève du 28 au 30 octobre 2012

dont les promesses sont évaluées à 2.6 milliards de dollars américains.

4. Lors de cette conférence sectorielle, les interventions, le plaidoyer et les échanges et débats ont

porté non seulement sur les thématiques couvertes par lAxe 1 du CSLP II qui est dominé par les

questions de Gouvernance et de consolidation dun État de droit, mais aussi sur le secteur de la santé,

le développement du secteur énergétique et la gestion de lenvironnement et des ressources

naturelles. Les thématiques transversales comme lintégration régionale, le relèvement

communautaire, le foncier et la protection sociale étaient également au menu de la conférence.

5. Partant de riches et fructueux échanges et débats qui ont eu lieu et de lappui de tous les partenaires

qui soutiennent le Burundi, la Conférence sectorielle note quen dépit des progrès remarquables déjà

enregistrés dans les secteurs de la santé, de la Gouvernance politique, économique et

administrative, de la justice et État de droit et lintégration régionale au niveau de lEAC, des défis

très importants à relever persistent encore.

6. Le Gouvernement du Burundi reconnait que lobjet de cette deuxième conférence sectorielle, après

celle tenue à Bujumbura, du 15 au 16 juillet 2013, est de présenter les résultats du développement du

Burundi au niveau des thématiques analysées, de mettre en relief les défis qui restent posés et

partant de proposer des priorités sectorielles pour permettre aux partenaires qui appuient les

différents secteurs de saligner sur les projets et programmes à financer.

7. En outre, il réaffirme sa ferme volonté de respecter les engagements pris vis-à-vis des partenaires

au développement pendant la Conférence de Genève, de poursuivre les efforts de consolidation de

la bonne Gouvernance et de lutte contre la corruption et les malversations économiques ainsi que la

création et l’établissement des conditions favorables visant la consolidation dun environnement

politique et sécuritaire digne dun État de droit et démocratique. Il est conscient que cette

responsabilité exige de redoubler defforts pour relever les nombreux défis en rapport avec la

gouvernance, les conflits fonciers, le renforcement des libertés individuelles et de la démocratie

inclusive, le taux de croissance économique faible, linsécurité alimentaire, le déficit énergétique, le

taux de croissance démographique élevé, la qualité des soins de santé, etc.

8. Reconnaissant lampleur du défi de malnutrition frappant plus de ¾ des enfants de moins de cinq ans,

les partenaires sengagent à améliorer la coordination de leurs interventions pour appuyer les efforts

du Gouvernement en matière de renforcement de la sécurité alimentaire sur tout le territoire.

9. Par conséquent, le Burundi devrait bénéficier dun traitement particulier pour endiguer, dans les

meilleurs délais, les problèmes liés à la linsécurité alimentaire, au déficit énergétique, à la

croissance démographique très élevée, au faible taux de croissance économique, au déficit des

capacités institutionnelles, etc.

10. Le Gouvernement note également que les Partenaires au Développement et tous les autres acteurs

reconnaissent les efforts du Burundi à venir à bout de défis auxquels il fait face en dépit du contexte

politique et socio-économique national, régional et international difficile qui nest pas toujours favorable

à latteinte des résultats. Les partenaires au développement réaffirment leur engagement à appuyer

le Burundi pour consolider les progrès significatifs enregistrés en matière de développement et de

construction de l’État de droit et démocratique. Ils encouragent le Gouvernement à poursuivre lesprit

douverture et de dialogue quil ne cesse de manifester en associant pleinement les autres acteurs

notamment la société civile, le secteur privé, les partis politiques etc.., au processus décisionnel

intéressant la destinée du peuple Burundais.

11. En vue de préserver et consolider les acquis en matière de consolidation de la paix et de relance de

la croissance économique, les partenaires au développement apprécient la ferme volonté du

Gouvernement du Burundi de conduire un processus électoral juste, équitable et transparent qui

rassure toutes les forces politiques du pays et expriment leur plein appui à un tel processus. Ils

soulignent, par ailleurs que le succès des prochaines élections de 2015 constitue une étape décisive

dans la consolidation de la paix et un signal fort au renforcement de la confiance et de lappui

nécessaire au financement des priorités sectorielles en cohérence avec le PAP/CSLP II.

12. Par ailleurs, les partenaires au développement sont unanimes que le Burundi, aujourdhui en

transition entre lhumanitaire et le développement, devrait bénéficier des appuis de plus en plus

importants à la hauteur des besoins et des défis exprimés pour que le peuple burundais puisse enfin

bénéficier des dividendes de la paix chèrement acquise. Ils encouragent donc le Gouvernement à

aller toujours de lavant dans la mise en œuvre des engagements quil a pris à Genève et au niveau

international en matière de Gouvernance et de redevabilité mutuelle.

13. Les Partenaires au développement reconnaissent quils doivent fournir plus defforts pour que laide

destinée au Burundi soit plus prévisible et orientée beaucoup plus dans les secteurs productifs et

dans le renforcement des capacité institutionnelles afin de pouvoir générer plus de ressources

internes. Tous les participants sont unanimes que les appuis des partenaires devraient aider le

Burundi à renforcer sa résilience face aux chocs externes et réduire du coup le niveau de sa

dépendance vis-à-vis de laide extérieure.

14. Les partenaires au développement participant à la conférence sectorielle apprécient fortement la

qualité de lorganisation de la conférence ainsi que la pertinence des thématiques ayant fait lobjet

d’échanges et débats. Ils réaffirment leur ferme engagement à poursuivre leurs appuis dans la

mise en œuvre des priorités de développement du Burundi présentées dans tous les secteurs. Les

partenaires qui nont pas pu affecter la totalité de leurs promesses à des projets et programmes bien

définis sengagent à poursuivre les discutions bilatérales avec le Gouvernement afin de démarrer

lexécution des ressources dédiés au Burundi dans les délais raisonnables.

15. La conférence sectorielle adresse au gouvernement les recommandations suivantes :

- Continuer à respecter et promouvoir les libertés fondamentales et les garanties

des droits individuels;

- Favoriser un climat politique douverture, dinclusivité, de tolérance et de dialogue

notamment en perspective des élections de 2015;

- Redoubler defforts dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Bonne

Gouvernance et de Lutte contre la corruption et mettre en place un mécanisme de suivi-

évaluation pouvant permettre de renseigner sur les indicateurs des progrès

accomplis;

- Poursuivre et mettre en œuvre les réformes envisagées dans le domaine de la

gestion des finances publiques pour créer un environnement favorable à une

croissance durable et équitable à travers une approche inclusive associant tous

les acteurs tels que la société civile, le secteur privé et le parlement

- Poursuivre et consolider les efforts axés sur lamélioration du climat des affaires

à même de favoriser l’émergence dun secteur privé solide;

- Améliorer les mécanismes de coordination de laide;

16. Tous les partenaires au développement réitèrent leur indéfectible engagement à fournir les efforts

nécessaires pour mettre en œuvre progressivement les engagements pris au niveau international

notamment les principes de la déclaration de Paris, le Partenariat mondial de Busan et le New Deal

notamment à travers un alignement aux priorités et processus nationaux, à la fourniture des appuis

orientés vers les résultats, à la promotion des instruments et des approches de financement

favorisant la réduction des coûts de transactions et le renforcement des capacités institutionnelles et

le transfert effectif des compétences.

17. Par conséquent, toutes les parties conviennent de renforcer le dialogue pour asseoir des mécanismes

solides de redevabilité mutuelle effective pour veiller à la mise en œuvre effective du CSLP II et

darrêter dun commun accord les mesures appropriées nécessaires pour atteindre les résultats

escomptés.

18. Pour cela, les PTF et les partenaires nationaux recommandent au Gouvernement du Burundi de

déconcentrer les mécanismes de concertation pour les élargir à tous les acteurs, y compris la société

civile et les confessions religieuses et à tous les niveaux au moins jusquaux provinces et de

promouvoir le Partenariat Public et Privé dans les secteurs où un avantage comparatif est évident.

19. Le système dinformation sur laide en place (DAD) doit servir de source fiable et complète de toute

information relative à laide pour mieux renseigner les processus de planification, de programmation et

de budgétisation. Il savère donc pertinent que cet outil soit en lien direct avec les autres systèmes

dinformations existant pour pouvoir consolider les données et répondre au souci de contribuer à

lamélioration de la qualité des statistiques.

 

20. Le Gouvernement du Burundi se réjouit aussi bien des affectations des ressources faites à des

actions spécifiques que de nouveaux engagements annoncés au cours de cette conférence

sectorielle et réitère sa reconnaissance aux partenaires pour leur soutien renouvelle pour latteinte des

OMD..

21. Le Gouvernement du Burundi réitère ses remerciements aux PTF pour leurs promesses dappui et

daccompagnement et sengage à aller de lavant pour continuer à créer et mettre en place les

conditions favorables à la promotion de la bonne gouvernance et de l’État de droit , à la croissance économique durable et à un environnement approprié à la conduite des affaires et des réformes qui simposent.

22. Toutes les parties conviennent de faire régulièrement une revue conjointe dune fréquence semestrielle des engagements mutuels pris au cours de la conférence de Genève et dans des deux conférences sectorielles. Cette revue permettra dévaluer non seulement l’état davancement du CSLP II mais aussi le niveau de concrétisation des promesses à travers le niveau des affectations des ressources promises à des projets et programmes bien précis et les décaissements déjà effectuées.

Le rapport de la revue sera validé par une réunion du Forum Politique du Groupe de Coordination des Partenaires.

23. Le Gouvernement de la République du Burundi se félicite du climat de compréhension et de dialogue

franc qui a caractérisé les travaux de la conférence sectorielle et remercie par la même occasion les

partenaires au développement pour leur ouverture desprit qui a permis daborder les différentes thématiques sans faux-fuyant.

Fait à Bujumbura, le 30 octobre 2013