REPUBLIQUE DU BURUNDI
SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT
COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT SUITE A L’ATTENTAT TERRORISTE DE GIKOTO EN ZONE MUSAGA.
1.- Dans la nuit de mercredi 16 à jeudi 17 mai 2017, un attentat terroriste a été perpétré contre une famille du quartier Gikoto en zone urbaine de Musaga en Mairie de Bujumbura. Cet attentat visait des jeunes du parti CNDD-FDD, appelé IMBONERAKURE ligue des jeunes du parti au pouvoir. Au cours de l’attentat, trois personnes : Audifax Ndayizeye, Cédric Kwizera et Reagan Harerimana ont perdu la vie. En outre, trois membres d’une même famille à savoir Ladouce Iradukunda, Nice Shurweryimana, et Trifine Kabageni ont été grièvement blessés à la suite de cette attaque.
2. Le Gouvernement du Burundi est profondément choqué par cette acte ignoble, condamne avec énergie cette barbarie sans nom et présente ses condoléances les plus attristées aux familles éprouvées.
3.- L’attaque survient après une campagne médiatique au service de certaines ONGS étrangères bien connues pour leur rôles actif lors de l’insurrection putschiste durant la période électorale de 2015, période où des atrocités semblables ont été commise contre les sympathisants du Gouvernement en place, particulièrement les membres de la ligue IMBONERAKURE, victimes d’une campagne de diabolisation et de déshumanisation à outrance qui visiblement les préparait à en faire des cibles et victimes légitimes des massacres qui devaient suivre le Coup d’Etat si les putschistes n’avait pas essuyé un échec cuisant.
4.- En effet, nulle n’ignore les scènes de violences quotidiennes commis par
les insurgés lors des prétendues « manifestations pacifiques », avec des personnes tuées en pleine journées, certaines brulées vifs, les autres mutilées et leurs biens détruits, uniquement parce que pointées du doigt comme des IMBONERAKURE. Et ces violences se sont déroulé dans les quartiers insurrectionnels dont Musaga où en ce moment le calme semblait s’être rétabli n’eu été cet incident criminel qui vient faire tâche d’huile.
5.- L’attentat de la nuit du 16 au 17 mai 2017 pousse le Gouvernement à réagir par une condamnation énergique de cet acte ignoble dont aucune revendication soit-elle politique ne saurait justifier. Ceux qui sont réellement engagé à combattre le fléau du terrorisme devraient condamner avec fermeté cette barbarie.
6.- Par ailleurs, le Gouvernement a été profondément choqué par le cynisme de la chaîne de télévision française France 24 présentant la mort des victimes de Musaga comme un châtiment mérité, car étant selon cette télévision, tous étant de la milice IMBOREKURE au service du président Nkurunziza au pouvoir. Il s’agit donc d’un appel à la chasse et à l’assassinat de ces derniers.
7.- Le Gouvernement condamne cette implication des médias de la haine dans la crise burundaise, surtout lorsque l’on aura suivi le rôle de France 24 dans l’évolution de la déstabilisation du Burundi, depuis 2013 avec l’histoire d’une prétendue rébellion dirigée par un fictif chef rebelle rwando-congolais, Gn Moïse, le rôle de ses journalistes dans l’amplification de l’insurrection en zone Cibitoke à Mutakura, à Musaga et à Nyakabiga où la police les a appréhendés en pleine simulation des scènes de violence à publier à travers le monde.
8.- Le Gouvernement du Burundi interpelle encore une fois France 24 et de mande à ses reporteurs de faire preuve de plus de responsabilité plutôt que de se laisser embarquer dans une entreprise politicienne susceptible de porter atteinte aux vies humaines en encourageant le recours au meurtre et au règlement de compte.
9.-Etant donné que ce regain de violence et la couverture médiatique dont elle a bénéficié prouve à suffisance qu’il s’agit d’un acte de provocation en vue de raviver le rêve génocidaire sur lequel les putschistes de 2015 avait misé, le Gouvernement du Burundi demande à tous les mouvements de jeunes affiliés dans les différents partis politiques agrées à se garder de tomber dans le piège de vengeance, comme ils l’ont bien montré lors de l’insurrection d’avril 2015.
En effet, les putschistes et leurs sponsor sont allés jusqu’à immoler des innocent dans l’espoir d’une réaction spontanée des amis et parents des victimes, permettant ainsi une intervention étrangère supposée dépêchée pour arrêter le génocide, et la déception fut totale comme aujourd’hui.
10.- A l’exemple de la population de la Province Karuzi lors de la diffusion des images macabres par la télévision France 3 leur attribuant les atrocités commises par Boko Haram en Afrique de l’ouest, la jeunesse burundaise est appelée à ignorer cette campagne de haine qui ne veut que les démoraliser, elle est plutôt invitée à s’atteler aux travaux de développement, étant donné que l’avenir de leur pays dépend de la conjugaison de leur contribution tant physique que morale. Les Forces de défense et de sécurité sont là pour garantir la paix sur tout le territoire.
11.- Et pour terminer, le Gouvernement demande à la population de rester unie et serein, et surtout de ne pas céder à cette campagne de provocation ni se laisser distraire par les rumeurs qui, comme par le passé, ne cherchent qu’à créer un climat susceptible de perturber une bonne préparation des élections de 2020.
Bujumbura, le 20 mai 2017
Le Secrétaire Général du Gouvernement et
Porte-parole du Gouvernement
Philippe Nzobonariba