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S.E. Evariste Ndayishimiye

S.E. AMBASSADEUR ALBERT SHINGIRO

Ministre des Affaires étrangères et de
la Coopération au Développement

THERENCE NTAHIRAJA

Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire

Analyse et adoption du Projet de loi portant Fixation du Budget Général de la République du Burundi pour l’exercice 2014

JPEG - 64.9 koJeudi 26 décembre 2013, les Honorables Députés ont adopté à l’unanimité le Projet de loi portant Fixation du Budget Général de la République du Burundi pour l’exercice 2014.

Les ressources générales de l’Etat (dons compris) passent de 1.314,1 milliards de FBU en 2013 à 1.332,9 milliards de FBU en 2014, soit une augmentation de 1,4%. C’est ce qu’a révélé, dans son exposé des motifs, le ministre des Finances et de la Planification du Développement Economique.

L’honorable Tabu Abdallah Manirakiza d’ajouter que les charges du Budget Général de l’Etat pour la gestion de l’exercice passent de 1.368,1 milliards de FBU du Budget 2013 à 1.403,3 milliards de FBU dans le projet de Budget pour l’exercice 2014, soit un accroissement de 2,5%.

Selon le Représentant du Gouvernement, les hypothèses macroéconomiques de projection pour l’exercice 2014 sont les suivantes :

- une croissance du PIB de 5,4% contre 4,8% en 2013, soit une augmentation de 0,6% ;

- une inflation de fin de période 2014 se situant à 8% contre 9% en 2013 ;

- une pression fiscale de 13,8% du PIB contre 13,7% en 2013, soit une augmentation de 0,1% ;

- les réserves officielles de change devraient se stabiliser aux environs de 4 mois d’importations.

L’Honorable Tabu Abdallah Manirakiza a aussi fait savoir que dans le but d’augmenter les recettes, d’importantes mesures sont prévues afin de s’assurer que l’objectif fixé soit atteint. Ainsi, a-t-il expliqué, l’OBR va poursuivre et entreprendre les actions suivantes :

- L’élargissement de l’assiette fiscale ;

- La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale ;

- Le renforcement du recouvrement des arriérés ;

- La maîtrise des exonérations.

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Le ministre des Finances et de la Planification au Développement Economique, l’Honorable Tabu Abdallah Manirakiza

Concernant les dons, le ministre en charge des Finances a précisé qu’ils sont évalués à 674,1 milliards de FBU en 2014 contre 711,9 milliards de FBU en 2013, soit une diminution de 5,3%. Cette situation est due à la diminution des dons courants liés au décaissement de l’appui de la Banque Mondiale en 2013 qui était prévu en 2012 autour de 42 milliards.

Selon le membre du Gouvernement, l’objectif principal de la politique de la dépense en 2014 est d’améliorer sensiblement la composition des dépenses en faveur des secteurs porteurs de croissance économique, en vue d’accéder les progrès vers le développement durable et stable. En outre, a-t-il martelé, les efforts seront poursuivis pour la maîtrise des charges de fonctionnement des services publics, en vue de dégager des marges budgétaires pour la mise en œuvre des actions clés du CSLP-II.

Les secteurs ayant bénéficié d’augmentations de crédits budgétaires sont les suivants :

- Le secteur de l’agriculture et l’élevage a un crédit de 172,9 milliards de FBU en 2014 contre 140,2 milliards de FBU en 2013, soit une augmentation de 24,2%. Ainsi le budget de l’agriculture sera porté à 12.3% du budget global de l’Etat 2014 contre 11.2% de 2013, soit un gain de 1.3% ;

- Le secteur de l’énergie a un crédit total de 88,5 milliards de FBU en 2014 contre 110,6 milliards de FBU en 2013, soit une diminution de 13,6%. Cette situation est due à la faiblesse des dons et prêts projets, a-t-il expliqué ;

- Le secteur de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme ;

- Le secteur des infrastructures dont les priorités portent sur l’augmentation de l’offre et la qualité des infrastructures dans le domaine du transport. La priorité sera donnée au désenclavement du pays en vue de faciliter le commerce.

Les Honorables Députés ont voulu savoir à quelle hauteur s’évaluent les recettes qui proviendront de la participation du Burundi au maintien de la paix dans d’autres pays comme le Mali, la Centrafrique... au cas où la réalisation de cette mission serait effective.

L’envoyé du Gouvernement a répondu que le montant n’est pas connu du fait qu’il relève d’un secret militaire et qu’il n’est pas bon d’enregistrer des montants dont on n’est pas sûr d’encaisser, ce qui risque d’ailleurs de déséquilibrer le budget.

Le membre du Gouvernement a pris bonne note de la recommandation lui formulée par les Honorables Députés à propos du paiement progressif des arriérés de la CEPGL.